En février dernier, deux jeunes gens du DHAE étaient invités à participer à un petit déjeuner parlementaire, au Salon de la Questure de l’Assemblée nationale, soutenus par les députées Michèle Peyron et Isabelle Santiago.
Ce moment avait pour objectif de favoriser un échange entre le collectif Cause Majeur !, la secrétaire d’État Charlotte Caubel, quelques député·e·s et des jeunes majeur·e·s pour :
- Présenter le collectif et ses recommandations ;
- Échanger sur la situation des jeunes majeur·e·s sortant·e·s de protection de l’enfance ;
- Donner la parole à des jeunes afin de partager leur expérience ;
- Identifier comment Cause Majeur ! et les pouvoirs publics, notamment les député·e·s, peuvent œuvrer ensemble pour une amélioration de l’accompagnement de ces jeunes jusqu’à leur inclusion pleine et entière dans la société.
Les deux jeunes gens ont pris la parole pour se présenter et parler de leur parcours à travers leurs expériences, bonnes ou mauvaises. Ils ont également évoqué leur souhait d’entreprendre des études universitaires avec l’inquiétude de ne plus être accompagnés après 21 ans. Voici ce qu’ils ont pu exprimer aux parlementaires :
Maélys
« Je me présente, je suis Maélys, j’ai bientôt 18 ans. Je suis actuellement en classe de Terminale générale. J’aimerais, après l’obtention de mon Bac, poursuivre des études de psychologie à l’université pour devenir psychologue clinicienne. Je suis prise en charge par les services de l’ASE depuis l’âge de 4 ans, d’abord au sein d’une famille d’accueil, puis aujourd’hui dans une maison d’enfants au sein de l’association La Sauvegarde du Val-d’Oise dans un appartement rattaché au foyer.
Récemment, j’ai rédigé ma lettre pour solliciter un contrat jeune majeur pour me permettre de poursuivre mon parcours et entamer des études supérieures dans un esprit serein.
J’ai donc certaines craintes : la crainte de ne pas pouvoir faire des études que j’aime car je souhaite prendre une voie directe qui implique de rechercher un logement CROUS, un job étudiant qui me permettrait de payer un loyer… la crainte que mon contrat jeune majeure ne soit pas accepté et de me retrouver à la rue et sans ressources.
Il y’a aussi un poids psychologique et affectif : dans mon foyer, je peux remarquer que tout le monde a une certaine fragilité psychologique liée à nos parcours de vie. »
Aissa
« Bonjour, je m’appelle Aissa, je viens d’avoir 19 ans et je suis actuellement dans un service de semi-autonomie appartenant à l’association La Sauvegarde du Val-d’Oise. Je suis originaire de région parisienne et suis né à Argenteuil. J’ai été placé dans un service d’accueil familial à 18 mois jusqu’à mes 17 ans.
D’un point de vue scolaire, je suis en classe de Terminale économique et sociale. Je bénéficie actuellement d’un contrat jeune majeur, avec comme objectif de pouvoir poursuivre mes études dans le domaine de la géopolitique. »